Avant même que les neurosciences ne valident les principes qui structurent toute sa pédagogie, Maria Montessori avait réussi à mettre en évidence, via une observation scientifique rigoureuse des enfants, l’importance de l’apprentissage par l’expérience, grâce au mouvement et à la manipulation, dans un cadre préparé et stimulant, en favorisant la concentration et la répétition des tâches. Le rôle de l’adulte est entièrement revisité : de sachant et grand “commandeur”, il devient habile observateur et accompagnateur discret de l’enfant, pour l’aider à déployer tout son potentiel. Pour Maria Montessori, l’éducation va bien au-delà de la simple transmission d’un programme scolaire. C’est une aide à la vie dont l’objectif est d' “éduquer le potentiel humain”.

Maria Montessori ouvre sa première école à Rome, dans le quartier populaire de San Lorenzo, en 1907. Elle y accueille des enfants entre 3 et 6 ans et leur offre une éducation nouvelle, qui privilégie l’autonomie et la concentration de l’enfant. Très rapidement, les observateurs accourent du monde entier pour voir ce nouveau type d’école, et le phénomène se propage au monde entier (Etats-Unis, Inde, Europe…).

Il existe aujourd’hui près de 35 000 écoles Montessori à travers le monde. La pédagogie Montessori est appliquée dans des crèches, des écoles primaires, des collèges et même des lycées. Elle est déployée, via le programme Educateurs sans frontières, dans des pays en voie de développement et elle est également introduite dans des maisons de retraite pour aider les personnes âgées à conserver leurs capacités cognitives.